Tout savoir sur l'hibernation !
L’hibernation, comment ça fonctionne ?
L’hiver, quand les ressources naturelles viennent à manquer, de nombreuses espèces se cachent et vont vivre au ralenti pendant plusieurs semaines voire mois. C’est l’hibernation. Lors de ce processus, les animaux ralentissent leur métabolisme jusqu’à un niveau très bas, abaissant graduellement la température de leur corps et le rythme de leur respiration. L’animal utilise ses réserves de graisses accumulées pendant l’été et l’automne. Cela conduit à une véritable léthargie, leur température reste positive mais s’approche parfois de 0°C. Ce profond sommeil les empêche de réagir aux stimulus extérieurs (sauf en cas de gros dérangement, humain ou non), la fonction cérébrale étant réduite à son minimum et assurant uniquement ses fonctions vitales.
Ces réactions sont le fruit de l’évolution et sont inscrites dans l'horloge biologique de chaque animal. L’hibernation concerne principalement les animaux à sang froid, les chauves-souris, les petits mammifères dont principalement des rongeurs tels que les marmottes ou des insectivores comme les hérissons qui ne produisent pas suffisamment de chaleur pour surmonter l’hiver.
Les animaux hibernent pour conserver leur énergie pendant l’hiver lorsque la nourriture se fait rare. Cela leur permettrait d’économiser jusqu’à 85 % de l’énergie dont ils ont normalement besoin pour survivre.
Quelle est la différence entre “hibernation” et “hivernation” ?
On confond généralement ces deux termes alors qu’ils font référence à deux états assez distincts. Ce qui différencie les deux est l’état de vigilance dans lequel se trouve l’animal.
L’ours brun est le parfait exemple pour définir l’hivernation, aussi appelée “somnolence hivernale”. Sa température va s’abaisser légèrement, les battements de son cœur ralentissent, mais il ne va pas entrer en léthargie comme la marmotte, par exemple. L’ours va puiser dans ses réserves accumulées à la belle saison, mais reste en vigilance et peut se réveiller très facilement. Les femelles peuvent même donner naissance à des petits pendant l’hivernation, chose impossible pour les hibernants.
En hibernation en revanche, les animaux sont en état de léthargie avancée, le métabolisme diminue de 98% et seules les zones de leur cerveau qui commandent les actions vitales restent actives. Ils mettront plusieurs jours à sortir totalement de cet état, ce qui leur demandera beaucoup d’énergie. Autant dire que s’ils se réveillent en plein milieu de l’hiver, ils auront consommé une grande partie de leurs réserves énergétiques et leurs chances de survie jusqu’au printemps seront fortement réduites. Au cours de l’hibernation, il y a tout de même des réveils périodiques partiels à certains moments, mais qui restent très rares, jusqu’à devenir de plus en plus fréquents à l’arrivée du redoux. Ces phases de réveil partiel sont valables pour tous les hibernants, avec une périodicité variable en fonction de l’espèce. Les périodes de sommeil sont caractérisées du point de vue respiratoire, par des bouffées de cycles respiratoires entrecoupées d'apnées prolongées (jusqu'à une heure chez le hérisson ou le lérot).
Parmi les hibernants, on peut nommer les hérissons, les marmottes, les chauves-souris, les loirs ou encore les hamsters.
Bon à savoir :
Les animaux hibernants sont très sensibles aux dérangements, qui peuvent leur être fatals. C’est le cas des chauve-souris par exemple. Nous vous conseillons donc d’éviter les potentielles zones d’hibernation, comme les grottes, le temps de l’hiver, pour laisser une chance aux animaux de passer la mauvaise saison ! Il en va de même pour la mascotte de France Nature Environnement, le hérisson, qui hiberne l’hiver. Il est donc important de respecter cette phase de repos en veillant à ne pas le déranger, c’est-à-dire en évitant toutes les zones d’hibernation potentielles (tas de branches, feuilles, etc.).
Cet article est proposé dans le cadre de l’Opération Hérisson initiée par FNE Doubs et relayée par notre fédération régionale.
Sources :